Coups de cœur #Mars
- Méline E
- 1 avr. 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 oct. 2019
Si on met de côté la météo, le mois de mars n'a pas été si pourri et a apporté avec lui son lot de consolation. Au programme: de la science-fiction poétique, un podcast qui tire toujours vers le haut et -entre autre- un premier roman prometteur. Voici la crème de la crème.
«Annihilation» de Alex Garland
Diffusé sur Netflix -à défaut d'une sortie en salle, «Annihilation» est la grande surprise du mois de mars. Le britannique Alex Garland, après son très beau «Ex Machina», nous offre -une fois de plus- un film de science-fiction intelligent à l'esthétisme travaillé.

Porté par Natalie Portman, «Annihilation» suit la progression d'un groupe de scientifiques-exploratrices au sein d'une zone marécageuse hostile, sujette à tout sortes de dérèglements inexpliqués. Pas à pas, sans jamais que l'action soit gratuite, sans jamais qu'un mot de trop ne soit prononcé, le spectateur est plongé -lui aussi- au sein du Miroitement. Le film, puisqu’il prend sont temps, est enivrant. La mise en scène enchantée vient épouser le thème du film: l'autodestruction. «Annihilation» est un film marquant, subtil et poétique. On suivra de près les projets d'Alex Garland à l'avenir.

Cette enquête hyper documentée, publiée sur France Info, dresse un portrait au vitriol de l'Académie française. Le papier brasse tous les maux de l'institution controversée: de l'accès aux femmes aux coulisses de l'élection d'Alain Finkielkraut, en avril 2014. On y découvre des privilèges ahurissants comme l'existence d'un patrimoine immobilier mirobolant, à disposition exclusive des Immortels.
Que se passe-t-il sous le dôme de l'Académie française? Chose peu aisée que d'y répondre. Les deux journalistes nous raconte l'omnipotence du décédé Jean d'Ormesson dans le processus démocratique des élections, les intrigues de chambre, la misogynie historique dans une Académie qui n'a compté que 8 femmes. Et surtout, une assemblée de vieux pruneaux ultra privilégiés, logés, nourris, blanchis par la République. «Quand je n'aurai plus qu'une paire de fesses pour penser, j'irai l'asseoir à l'Académie», disait George Bernanos. On est bien d'accord.
Presque comme les autres de Lucie Hovhannessian

Si vous ne l'avez pas encore lu, courez en librairies. Presque comme les autres, sorti le 1er mars, est le premier roman autobiographique de Lucie Hovhannessian. L'auteure a 26 ans, a connu l'Amour, le chagrin, les flirts sans importance, et elle a le VIH.
Presque comme les autres -qui se lit d'une traite- est le récit cru et sensible de sa vie sentimentale, de ses pérégrinations estudiantines et du virus. Elle y dévoile une autre facette de la jeunesse -lucide, solitaire, mobile, mais toujours inconsciente. Loin des clichés, et nourri de culture pop, Presque comme les autres est un livre qui parle -enfin- aux jeunes.
Le podcast féministe, spécialisé dans les longs entretiens, a offert à ses auditeurs un épisode documentaire: La marche 2. Il pose, quelques mois plus tard, un regard intelligent sur la série d'événements qui a chamboulé nos vies: l'élection de Donald Trump, l'affaire Weinstein, #MeToo. C'est -malheureusement- la seule chose sensée made in France que vous entendrez sur ce sujet.
"My boy my town" de Mabel
Je débarque un peu puisque cette chanson est sortie en 2015. Mais mieux vaut tard que jamais. Mabel est Anglaise et propose des chansons simples, intemporels. Celle-ci est particulièrement jolie <3.
Méline.E
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